Jouer, s'informer, clavarder, bloguer, taguer... Le Web 2.0 présente une kyrielle de possibilités et remporte du succès auprès des jeunes. Du côté des entreprises, plusieurs se montrent hésitantes à suivre les nouveaux courants qui dynamisent le Web... Sont-elles en train de passer à côté d'excellentes occasions de se faire valoir aux yeux de la relève?
Réseautage et image de marque
Les réseaux sociaux virtuels, les blogues et les wikis font partie des technologies du Web 2.0. Le Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO), qui suit de près l'utilisation des nouvelles technologies, observe que plus de 50 % des jeunes québécois de 18 à 34 ans fréquentent des sites de réseautage, alors que la moyenne se situe à 23 % pour l'ensemble des adultes.
Le plus connu des lieux virtuels de réseautage : Facebook compte, à lui seul, au-delà de 220 millions de visiteurs à travers le monde. Il existe également des réseaux sociaux professionnels. Linkedin, Viadeo et AgentSolo.com, une initiative québécoise, font partie de ces espaces virtuels où les professionnels peuvent afficher leurs expériences et compétences, communiquer avec leurs pairs et élargir leur réseau de contacts. Il est aussi intéressant de constater qu'en plus des sites d'entreprises, les candidats s’informent de plus en plus sur les réseaux sociaux... Nombreuses organisations font jaser d'elles par les internautes sur Facebook ou Linkedin!
L'utilisation des réseaux sociaux virtuels peut modifier la façon dont les candidats perçoivent une entreprise, et même influencer favorablement l'image de marque et le recrutement de celle-ci, souligne la firme Gartner, spécialiste des nouvelles technologies : « Cependant, les compagnies n’ont pas forcément pris conscience de l’impact des réseaux sociaux sur leur image. »
Passer en deuxième vitesse
Un premier pas vers le Web 2.0 peut consister à prendre tout d'abord connaissance de ce qui se dit au sujet de l'entreprise sur Internet, que ce soit en consultant les réseaux sociaux ou en utilisant des outils comme les alertes de Google, par exemple. Par la suite, il peut s'agir de créer un blogue ou encore d'inscrire le profil de l'entreprise sur un ou plusieurs réseaux sociaux. La démarche exige humilité et implique que l'entreprise sache accueillir aussi bien les critiques et les suggestions que les appréciations et les félicitations. Mais, cette initiative est synonyme d'ouverture. Et surtout, elle permet à l'entreprise de se placer en meilleure position pour écouter et interagir dans un univers où il est de plus en plus impossible de contrôler toute l'information qui circule, qu'elle nous concerne ou non.
Le CEFRIO qualifie de « génération C » ces travailleurs, nés entre 1984 et 1996, qui, depuis leur naissance, baignent dans un univers grandement branché. Il indique que, d'ici dix ans, ils représenteront 45 % de la main-d'œuvre active au Canada. L'organisme en a même fait le thème principal de son colloque international, qui aura lieu en octobre prochain, au Centre des congrès de Québec (« Génération C : Êtes-vous prêts? Les 12-24 ans – Moteurs de transformation des organisations »). En somme, avec la poussée des multiples canaux de communications et les valeurs des nouvelles générations, les entreprises d'aujourd'hui gagnent à faire leur place sur le Web. Le défi se veut quelque peu technologique, mais surtout empreint de transparence, d'interactivité et d'un brin de créativité!
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