mardi 26 février 2008
Je veux une autre job !
Pourquoi ? Que recherche-t-on ? Qu’est-ce qui nous incite à dire « bye, bye boss » ? On décrie souvent le manque de loyauté des jeunes travailleurs ! Je me souviens lors d’une entrevue réalisée avec M. Laurent Matte, président, secteur orientation, à l'Ordre des conseillers et conseillères d'orientation et des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OCCOPPQ) que celui-ci affirmait : « Sur le marché du travail, nous sommes comme des agents libres qui renégocient à divers instants leur positionnement. Que ce soit à cause d'une mise à pied ou encore du désir de relever de nouveaux défis, les gens changent d'emploi beaucoup plus fréquemment. Le sentiment de loyauté qui existait autrefois entre l'employeur et l'employé s'effrite. De plus, même à l'intérieur d'une entreprise, la nature d'un travail peut subir d'importantes transformations - technologiques, organisationnelles, etc. Bref, cette ère de changements nous pousse inévitablement à revoir nos choix. »
Je regarde les exemples autour de moi. L’une de mes cousines a changé deux fois d’emploi avant de décider de mener sa petite affaire. Et que dire de ce collègue de travail qui est en perpétuelle quête d’un poste à sa mesure ? Moi, j’ai dit « bye, bye » une fois. Une occasion s’est présentée. J’ai pesé le pour et le contre : les perspectives d’avancement, les apprentissages en continu, les valeurs de l’entreprise et de l’employeur, le lot de responsabilités qui correspondaient davantage à mes intérêts et à mes compétences, etc. Et le salaire ? Un peu tout de même.
D’ailleurs, au chapitre des facteurs qui motivent les gens à changer d’emploi ou de carrière, l’attrait de nouvelles responsabilités et de défis plus stimulants devancerait de loin d’autres considérations, tels le salaire et les conditions de travail.
À l’aube de sa retraite, une personne aura consacré une bonne partie de sa vie à sa carrière, et plus encore si on calcule les années qu’elle aura investies à apprendre son métier. En ce sens, n’est-il pas normal d’être aux aguets, de tenir son CV à jour et d’oser jeter un coup d’œil pour savoir si l’herbe n’est pas plus verte ailleurs ?
mardi 19 février 2008
Le travail, c'est la santé
Selon Emploi-Québec, le taux d’activité des personnes âgées de 55 à 64 ans, après avoir chuté à 40 % au milieu dans les années 1990, s’est élevé à 52 % en 2006. Par contre, il est à noter que la participation des Québécois plus âgés au marché du travail demeure encore plus faible qu’ailleurs en Amérique du Nord.
Pour l’économie d’un pays, le travail d’un plus grand nombre est inhérent à sa santé ! Cela est évident. Comme nombreux départs à la retraite des baby-boomers ne seront pas remplacés par l’arrivée de nouveaux travailleurs, des pressions s’exerceront sur les régimes de retraite. La Régie des rentes du Québec estime que le nombre de bénéficiaires augmentera de 19 % d’ici 2011 et de 90 % d’ici 2030. Pour remédier à ce problème, l’Institut économique de Montréal propose de repousser à 67 ans l’âge normal de la retraite. Cette solution a notamment été adoptée aux États-Unis et en Allemagne. Certains sont pour, d’autres sont contre.
Tout compte fait, du côté des employeurs, qui peinent à trouver la main-d’œuvre qualifiée, il peut être intéressant de retenir ou de voir revenir les travailleurs plus âgés. Il s’agit en effet d’un bassin de travailleurs en mesure de réaliser des mandats ponctuels, du remplacement de personnel et, surtout, de transmettre leurs connaissances et leur savoir-faire à la relève.
Et pour ces travailleurs retraités ou en voie de l’être travailler plus longuement peut certainement comporter des avantages, si cela répond à leur désir de demeurer actifs, de rencontrer des gens, d’avoir un revenu plus satisfaisant, d’offrir leur service comme travailleur autonome, de satisfaire des ambitions de carrière non réalisées, etc.
Après tout « Le travail c’est la santé », chantait Henri Salvador. Mais ne répliquait-il pas aussi à la désinvolte que « Ne rien faire c’est la conserver ! ». Ah ! J’oubliais ! C’est que ce cher Henri, cet artiste qui cessa ses tournées après 70 ans de carrière, deux mois avant de s’éteindre à l’âge de 90 ans, ne travaillait pas. Il l’évoquait si aisément et si justement : « Moi, je ne travaille pas. Je fais ce qui me plaît » !
mardi 12 février 2008
Des emplois : plus qu'hier, moins que demain !
Ce blogue se veut une vitrine pour informer (évidemment !), mais également pour commenter (par moi, par vous !), nuancer et lancer des échanges afin de mieux comprendre, anticiper et évoluer dans ce monde, parfois drôle, préoccupant, surprenant et souvent passionnant, qu’est le travail.
Les chiffres !
Alors, on commence par quoi ? Des chiffres ! Tout particulièrement, ceux lancés dernièrement et qui projettent l’avenir du marché de l’emploi. Selon les plus récentes prévisions d’Emploi-Québec, le Québec aura 700 000 postes à pourvoir d’ici 2011 et 1,3 million de postes d’ici 2016.
On le sait, parce que cité à maintes reprises, le fossé se creuse entre le bassin de main-d’œuvre disponible et les postes à combler. D’ici les quatre prochaines années, la population de 15 à 64 ans commencera à diminuer dans la province. On prévoit durant cette même période pas moins de 440 000 départs à la retraite.
La pénurie de main-d’œuvre donne déjà du fil à retordre à plusieurs chefs d’entreprise. Les mines, la construction et la santé font notamment partie des secteurs névralgiques affirme, de son côté, le Bilan 2008 des perspectives du marché du travail réalisé par les Éditions Jobboom.
Ce phénomène, qui visiblement ne fera que s’accentuer au cours des prochaines années, laisse présager une multitude de possibilités de carrière pour les futures générations de travailleurs. Serait-il vrai de croire que se trouver un emploi sera plus facile demain que par le passé ? Actuellement, est-ce que vos démarches d’emploi (si vous êtes un chercheur d’emploi) ou de recrutement (si vous êtes un employeur) confirment les données ?