Concilier productivité et taux d'absence élevé
Après la crise économique, une nouvelle menace plane sur la tête des entreprises : la grippe A (H1N1). En cas de pandémie, celles-ci seront inévitablement touchées. Dans un contexte où le nombre d'employés absents pourrait atteindre un taux catastrophique, la productivité des entreprises pourrait être bouleversée. Le télétravail serait-il une solution à la poursuite des activités?
« Selon un scénario établi par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, le tiers de la population de la province pourrait être infecté advenant une pandémie. Ce qui se traduirait par un taux d'absentéisme très élevé au sein des entreprises », écrivait Les Affaires, le mois dernier. Dans les grandes entreprises, si les pires scénarios de la pandémie se réalisent, on estime que le taux d'absence pourrait atteindre entre 30 et 60 %.
Si on s'entend pour dire que les entreprises doivent se préparer à affronter une éclosion de la grippe A (H1N1), en élaborant notamment leur plan de continuité, la réalité démontre qu'elles ne sont pas prêtes. Comme le révèle un sondage dévoilé cet automne par la Chambre de commerce de Québec : « La majorité des employeurs de la Capitale se disent majoritairement préoccupés par la grippe... Mais ils ne sont pas préparés à faire face à l'absentéisme massif que pourrait provoquer une pandémie. »
Les technologies à la rescousse? Le télétravail, une solution?
En effet, si une vague grippale frappe la population, plusieurs employés pourraient être contraints de quitter le navire. Dès lors, les entreprises, dont les effectifs seront brusquement réduits, seraient amenées à revoir leur façon de travailler, voire à faire preuve de flexibilité dans l'aménagement de leurs heures et de leurs lieux de travail. À cet égard, le télétravail est perçu comme une alternative intéressante pour plusieurs milieux.
Déjà nombreuses à utiliser régulièrement la téléconférence, les organisations pourraient se tourner vers les technologies de l'information à distance pour limiter les risques de contamination et maintenir leur productivité. Actuellement, au Québec, le télétravail est effectué par à peine 4 % de la population active – selon le Centre francophone d'informatisation des organisations (CEFRIO). Souvent boudé par les organisations, le télétravail trouverait-il son envol en marge de la pandémie? Assisterons-nous à l'éclatement de nos méthodes traditionnelles de travail?
Mais avant de voir des milliers d'employés partir vers la maison pour travailler en ligne, les organisations doivent anticiper et se préparer à assurer la poursuite de leurs activités en prévision du pire. Un point de départ à leur démarche : le site www.pandemiequebec.ca, lequel comprend des sections spécialement réservées aux entreprises et aux municipalités, où l'on propose des guides pour la planification de la continuité des opérations en cas de pandémie. Des lectures qui s'imposent!
jeudi 8 octobre 2009
S'abonner à :
Messages (Atom)