mardi 22 avril 2008

Survivre ou vivre avec les Y ? (Première partie)

Des employeurs inquiets !

Moins nombreux et plus scolarisés que leurs prédécesseurs, les Y (les moins de 30 ans !) arrivent sur le marché du travail avec leurs compétences et leur détermination, leurs exigences et leurs ambitions. Ils sont indépendants et exigeants, manquent de loyauté et de considération envers la hiérarchie, et, de surcroît, ils sont professionnellement volages.

Cité dans Le Soleil, le maire de Québec, M. Régis Labaume, affirmait à l’ouverture du colloque « La pénurie de main-d’œuvre, l’urgence d’agir », qui se déroulait au Cégep Limoilou, en mars dernier : « La nouvelle génération est consciente de sa valeur dès sa sortie des bancs d’école et exigera de gros salaire. » En effet, la génération Y espère voir reconnaître au sein de l’entreprise les années qu’elle a investies à apprendre son métier ou sa profession. De plus, avec la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans plus d’un secteur d’activité, les Y ont bien souvent l’embarras du choix !

Faire face à cette génération difficile à cerner et à gérer, soulève chez les employeurs plusieurs inquiétudes. Quelles sont les véritables attentes la génération montante ? Les Y doivent-ils être considérés différemment de leurs prédécesseurs ?

Dans une entrevue accordée au magazine Jobboom en juin dernier, Mme Sylvie Guerrero, professeure à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM et spécialiste sur la rétention des talents en entreprise, révèle que « les attentes des Y ne sont pas différentes de celles des générations précédentes et que tous aspirent à un équilibre entre le travail et la vie privée et souhaitent apprendre et progresser dans leur carrière. Même les baby-boomers ! Mais pour la première fois, une génération ose dire tout haut ce que les précédentes ruminaient tout bas. »
Le constat est le même du côté de l’Ordre des conseillers en ressources humaines et relations industrielles (ORHRI). Le professeur M. Michel Audet, du département des relations industrielles de l’Université Laval, soulève toutefois l’impatience qui amine les jeunes : « Les Y vivent au rythme des nouvelles technologies et demandent des organisations qu’elles bougent aussi rapidement que les outils technologiques. »

En parcourant plusieurs études et sondages, on résume ici quelques caractéristiques de la génération Y :
  • Ils sont scolarisés.
  • Ils sont technologiquement branchés et ouverts sur l’international.
  • Ils sont avides de défis et de nouveaux apprentissages.
  • Ils recherchent de la flexibilité, tant en ce qui concerne la conciliation travail, famille et loisirs que les moyens mis à leur disposition pour réaliser leur travail.
  • Ils sont souvent critiques face aux structures en place.
  • Ils espèrent une reconnaissance rapide de l’employeur.
  • Ils sont impatients de progresser.
  • Ils ont une opinion élevée de leurs compétences.
  • Ils sont créatifs, autonomes et apprécient le travail d’équipe.
  • Ils s’attendent à ce que l’employeur communique clairement leurs objectifs et s’intéresse à leurs opinions.
Alors, comment peut-on recruter et motiver les Y à demeurer au sein de nos organisations ? Voilà le sujet de notre prochaine réflexion !

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